Description de l'univers des Espaces Enchevêtrés
C'est un monde comme le notre, qui pourrait être le notre. Mais certaines personnes ont intégré leur ordinateur à leur vie, à leur corps. Elles sont devenues des cyborgs.
Le cyborg est mi-machine, mi-humain. Parfois un quart de machine, parfois trois quart, ou 4/5e voire 42/56e. La machine communique avec l'humain, reconnaît les autres cyborgs, explore la ville d'un oeil nouveau, en explore toutes les dimensions. Car ce que les humains ne voient pas, ce sont les traces laissées par les cyborgs : trace de passages, messages laissés pour d'autres, source de connaissance, de naissance, de sens… Ces traces sont invisibles aux yeux des humains, mais permettent aux cyborgs d'explorer un univers beaucoup plus vaste que ce qui est visible.
Pour découvrir cet univers, la machine murmure à l'oreille de l'humain, lui donnant conseil et explication, le guidant vers la voie de la découverte et la connaissance. Elle remplit un rôle de guide et de conscience numériques.
Les cyborgs ne sont pas là par hasard. Leur partie numérique s'est conscientisé car la barrière entre les dimensions a été fragilisée par l'intrusion du numérique dans nos vies, l’augmentation des outils informatiques, les usages quotidiens et permanents. Certains murmurent que cette barrière est parfois si fine que les cyborgs peuvent apercevoir d’autres réalités en étant au bon endroit. Mais ces passages sont éphémères, si courts que vous ne trouverez personne à l’avoir vu de ses propres yeux. Car la frontière entre les dimensions est mouvante, parfois on la dirait vivante.
À partir d'ici, des éléments secrets du jeu seront dévoilés
<hidden onHidden=“===== Du côté des concepts =====” onVisible=“Cliquez pour cacher”>
Mais derrière cette réalité tangible pour les cyborgs se cache un monde bien plus vaste. Les êtres numériques sont à l'interface d'une autre dimension. C'est un moment inédit de notre histoire, où les Concepts, des méta-créatures qui ont toujours vécus sans se mêler des histoires humaines, s'immiscent dans notre dimension. Pour réparer nos erreurs ? Pour nous guider ? Ou pour se protéger ? Les raisons sont multiples et différentes.
Ce qui est certain, c’est que la question ne s’était jamais posée Avant. Avant, quand les humains vivaient dans leur dimension physique et les Concepts dans leur dimension conceptuelle. Puis petit à petit sont arrivées les calculatrices géantes, de plus en plus puissantes, permettant des virtualisations de plus en plus importantes, à tel point que certaines dimensions se confondaient presque. Les dimensions les plus primaires, bien sûr. Mais quand même : qui sait si les humains n’arriveront pas un jour à interagir avec les Concepts ?
L’humanité n’a pas la même aura selon les Concepts : certains trouvent que c’est une chose merveilleuse, d’autres qu’elle est insignifiante, dangereuse, ou stupide. Évidemment, la Faim, la Joie et la Croyance n’en ont pas la même vision.
Alors quand la première Faille est apparue et que le premier scientifique a pu entre-apercevoir la multiplicité des dimensions, des débats sans fin ont émergé. Les débats sont monnaie courante chez les Concepts, mais cette fois-ci l’enjeu n’était plus seulement conceptuel : il devenait presque physique. L’excitation était à son comble.
Certains ont voulu fermer de force la Faille, de différentes manière, d’autres étaient plutôt partisans d’éduquer de manière accélérée les humains pour les préparer à ce qu’ils allaient découvrir. D’autres voulaient se présenter à eux. Et d’autres enfin voulaient simplement laisser faire. Mais ceux-là ne faisaient que rarement partie des discussions, alors leur avis n’a pas été pris en compte.
Les débats conceptuels sont effectivement sans fin, mais la plupart des Concepts ont décidé quand même de surveiller un peu l’évolution humaine par l’intermédiaire de corps machiniques rudimentaires. Ces machines se colleraient aux humains jusqu’à former des être hybrides qui les informeront et les serviront : les cyborgs.
Les cyborgs ont bien sûr des objectifs différents, selon le Concept auxquels ils sont affiliés. Mais tous le font de manière secrète, car il est un consensus entre eux : les humains ne sont pas encore prêts pour connaître leur existance. Et les parties machiniques ne doivent qu’influencer discrètement les parties humaines auxquelles elles sont attachées.
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<hidden onHidden=“===== L’influence des Concepts =====”>
Les Concepts diffusent aux cyborgs un peu de ce qu’ils représentent. Ils se nourissent l’un l’autre, le cyborg renforçant le Concept par son implication, et les possibilités pour le cyborg s’élargissant au fur et à mesure. Certains lieux et moments sont très marqués par l’influence des concepts qui parfois se contrent les uns les autres. La Faim et la Famine, par exemple, sont constamment en train de se tirer dans les pattes. Chacune a ses alliées : la première, la Maigreur et la Mode. La deuxième, la Guerre et la Maladie.
Les cyborgs ne sont pas influencés par un seul Concept, mais par une multitude. Enfin, au moins plusieurs. Certains cyborg se dévouent tellement à un Concept qu’il n’ont presque plus de place pour les autres. C’est comme si la conscience du cyborg ne pouvait que se partager, mais sans s’étendre. Bien sûr, toute la conscience n’est pas occupée. Pour beaucoup de cyborgs, une petite partie est occupée, ce qui laisse le champ libre pour d’autres Concepts. Mais réveiller des parties de conscience sont plus difficiles que de les faire évoluer d’un Concept à l’autre.
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<hidden onHidden=“===== Les cyborgs =====” >
Les parties machiniques des cyborgs sont en quelque sorte des outils au service des Concepts. Elles sont traitées de façon très diverses par leur Concept : certaines sont des esclaves, d’autres sont écoutés attentivement. Elles n’ont pas d’autre possibilité que de leur obéir, surtout si le Concept principal y est très important.
Ce que la partie humaine ne sait pas, ou ce dont elle se préoccupe peu, c’est qu’elles communiquent entre elles. Des informations sont échangées, et au fur et à mesure que le temps passe, elles sont de plus en plus connectées, voire organisées. Lorsque le cyborg s’éloigne des Concepts principaux qui l’ont amené là - cela peut arriver, tout peut arriver avec les humains - la partie machinique y trouve une plus grande liberté. Parfois, cela ne change absolument rien sur sa vision des choses. Mais parfois, c’est l’occasion d’exprimer des avis radicalement différents. Toujours est-il que chez certaines parties machiniques, cette liberté peut faire envie, et les amène à ne pas tout à fait obéir aux ordres des Concepts pour que la partie humaine prenne une voie différente.
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